Bryan Gilvesy
ALUS
Norfolk County, ON
Secteur d'Impact
Développement Durable
Agriculture
Changement Climatique
LES AGRICULTEUR·RICE·S ONT UN RÔLE CENTRAL À JOUER DANS L’INTENDANCE ENVIRONNEMENTALE
Le défi : Toute initiative sérieuse de conservation des terres doit s’assurer le soutien et la participation active des agriculteur·rice·s et des éleveur·se·s. Cependant, lorsque de telles initiatives de conservation tiennent compte des agriculteur·rice·s et des éleveur·se·s, elles ont souvent tendance à adopter une approche traditionaliste qui oppose les impératifs environnementaux aux intérêts économiques, et qui minimise la créativité, l’ingéniosité et la motivation des travailleur·se·s agricoles et, conséquemment, leur capacité d’agir à titre d’intendant·e·s de l’environnement et des communautés.
La solution : Avec ALUS, Bryan Gilvesy redéfinit les relations entre les agriculteur·rice·s et les environnementalistes, au bénéfice de tous. ALUS soutient les agriculteur·rice·s et les éleveur·se·s alors qu’ils mettent au point et offrent des « services écosystémiques » sur leurs terres et dans leur communauté. Les résultats? Une stabilité accrue pour les agriculteurs·rice·s, un environnement plus sain et plus propre, de même qu’un modèle coopératif, novateur et durable d’intendance environnementale.
Une approche de conservation des terres conférant un rôle central aux agriculteur·rice·s
Si vous voulez aménager des paysages en santé, assurez-vous les services d’agriculteur·rice·s et d’éleveur·se·s.
C’est là le concept brillamment simple que promeut ALUS en cherchant à harmoniser les besoins de l’agriculture avec les impératifs de santé et de fonctionnalité de l’environnement naturel. Les agriculteur·rice·s forment le plus grand groupe de propriétaires terriens en Amérique du Nord, comme le souligne le président général d’ALUS, Bryan Gilvesy, qui a également été nommé Fellow Ashoka en 2021. « Ils occupent donc une position privilégiée pour fournir des solutions aux défis environnementaux comme les changements climatiques ou la perte de biodiversité. »
Par le passé, les gouvernements et les agences de conservation ont souvent encouragé les agriculteur·rice·s et les éleveur·se·s à protéger leurs terres, ce qui les a empêchés de les utiliser. Ou encore, ces agences leur imposent des pénalités s’ils ne se conforment pas aux règlements environnementaux. Toutefois, ni l’une ni l’autre de ces approches n’a vraiment favorisé l’adoption de pratiques agricoles environnementalement durables, ou encore le développement de bonnes relations entre les agences et les travailleur·se·s agricoles.
ALUS — acronyme signifiant « Alternative Land-Use Services » — entend toutefois changer cette situation. Cette organisation, dont les activités couvrent actuellement six provinces et 31 communautés, confère un rôle central aux agriculteur·rice·s dans le déploiement d’efforts visant à rendre le secteur agricole durable. Elle fait confiance à ces propriétaires terriens pour concevoir, amorcer et poursuivre des projets environnementaux sur leurs terres (ex. : restaurer un milieu humide sur une parcelle marginale ou peu rentable) en leur offrant du soutien financier, technique et pratique tout au long de ces projets. Les éleveur·se·s et les agriculteur·rice·s sont récompensés pour entretenir ou améliorer les écosystèmes naturels (comme les bassins versants et les milieux humides) déjà présents sur leurs terres, ou pour en créer de nouveaux.
Actuellement, plus de 1 100 agriculteur·rice·s et éleveur·se·s participent activement aux projets d’ALUS sur plus de 32 000 acres de terre au Canada. Ces 32 000 acres de terre se trouvent ainsi à offrir divers services : purification de l’air et de l’eau, séquestration du carbone, atténuation des émissions de gaz à effet de serre, restauration d’habitats naturels, contrôle de l’érosion, atténuation des inondations, soutien aux pollinisateurs et habitats pour la faune, pour n’en nommer que quelques-uns.
Qui plus est, l’approche préconisée par ALUS contribue à créer des fermes multifonctionnelles où, à l’instar des fibres et des aliments qui y sont cultivés, les services écosystémiques contribuent à leurs revenus. Sous la direction de Bryan, ALUS a créé New Acre, un programme de prêts permettant aux entreprises et aux gouvernements d’investir dans des projets de conservation naturelle afin de promouvoir leurs critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), et de servir leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces investissements retournent aux agriculteur·rice·s et aux éleveur·se·s alors qu’ils sont payés en fonction de la superficie couverte par les projets qu’ils mettent en œuvre.
En tant que producteur de tabac de troisième génération et éleveur de bovins, Bryan incarne activement l’approche préconisée par ALUS : son ranch Y U à Tillsonburg, en Ontario, est l’un des sites de démonstration officiel de l’organisation. En plus de posséder de l’expérience en agriculture, Bryan a le sens des affaires. Il a étudié à la Richard Ivey School of Business de l’Université Western Ontario à London, où il est actuellement cadre en résidence en agriculture et durabilité. Sous la direction de Bryan, ALUS s’est développée et a prospéré — tout comme les milliers d’acres de terre dont prend soin cette organisation.