Sidney Ribaux
Équiterre
Montréal, QC
Secteur d'Impact
Développement Durable
Éducation
Engagement Citoyen
Science & Technologie
Des citoyens mobilisés pour une lutte concertée contre le changement climatique
Sidney Ribaux fait comprendre aux gens en quoi un changement au niveau de leurs dans habitudes de consommation peut aider à la résolution de la crise climatique mondiale.
Même une seule personne peut être à l’origine d’un mouvement social.
Élévation des températures planétaires, catastrophes naturelles, surconsommation, pauvreté extrême et épuisement des ressources ont fait du changement climatique un sujet défrayant la chronique depuis des décennies. Mais il faudra plus que des révisions de politiques pour réaliser le grand virage nécessaire à la lutte contre le changement climatique. Il faudra faire des efforts individuels, minimes et d’envergure, pour réellement concrétiser la transformation souhaitée.
C’est dans cette optique que Sidney Ribaux a lancé l’organisme Équiterre, afin de prouver que les petits gestes de monsieur et madame tout le monde — par exemple d’opter pour le transport en commun ou d’éviter tout plastique à usage unique — peut avoir une grande incidence et déclencher un mouvement social.
Mobiliser les gens et à les convaincre d’apporter des changements fait partie de l’ADN de Sidney. Au cégep, il a lancé un programme de recyclage de l’aluminium. Puis, pendant ses études de droit, il a fondé le premier groupe francophone de recherche d’intérêt public, inspiré par les principes de Ralph Nadar. Le groupe s’intéressait surtout aux questions entourant la protection des consommateurs, les droits des animaux, la gestion des déchets et la sécurité alimentaire. Afin de s’assurer que le groupe pourrait avoir des répercussions à long terme, Sidney a organisé un référendum auquel 5 000 étudiants ont participé dans le but d’assurer un financement durable et soutenu.
En 1992, Sidney a participé à une conférence pour les jeunes au Costa Rica, où il a rencontré d’autres jeunes leaders environnementaux provenant des quatre coins de la planète. Ces rencontres l’ont inspiré à mettre sur pied un groupe écologiste, que l’on connait désormais sous le nom d’Équiterre. En collaboration avec l’activiste environnementaliste Laure Waridel, il s’est attelé à mettre sur pied un organisme inspiré par sa foi dans le pouvoir des gens dans la lutte contre le changement climatique. Depuis 1992, le groupe d’origine montréalaise se portant à la défense de l’environnement et du commerce équitable fait changer les mentalités des acteurs du domaine agricole et du transport, du commerce équitable et des secteurs énergétiques. Cela prouve aux gens que nous n’avons pas besoin d’attendre que les décideurs politiques se décident d’agir contre le changement climatique pour nous même revoir nos façons de faire.
Équiterre repose sur l’idée que, si de nombreuses personnes font un choix au quotidien, cela peut susciter de grands changements, que ce soit de promouvoir et de vendre des produits agricoles locaux, d’éduquer les gens à l’égard de la consommation responsable ou d’appuyer la lutte en cours pour bannir l’atrazine, un herbicide synthétique, dont des traces ont été détectées dans l’eau potable et qui est déjà proscrit dans l’Union européenne depuis 2003.
Équiterre étant le plus vaste organisme écologique au Québec avec 22 000 membres, il est manifeste que Sidney a inspiré un mouvement environnemental et social permettant aux gens de miser sur leur pouvoir en tant que consommateur pour susciter de grands changements commerciaux et politiques. Équiterre a pour mission de contribuer à l’élaboration de politiques publiques et de pratiques commerciales qui mèneront à une économie sobre en carbone d’ici 2030.
Sidney s’attache maintenant à maximiser les retombées de ses talents de fédérateur en qualité de directeur du Bureau de la transition écologique et de la résilience de la Ville de Montréal. Dans ses fonctions, il fait mélange son expérience de mobilisation de masses avec l’évolution des politiques municipales en matière d’environnement pour transformer l’approche de l’agglomération de Montréal à l’égard du climat.