Une sexualité saine pour les jeunes habitants du nord

Dans un cercle de discussion juste à l’extérieur de Yellowknife, un adolescent parle de la façon dont son père lui a appris à être un homme – ignorer la douleur et punir la vulnérabilité. « Jusqu’à maintenant, je ne savais pas qu’il y avait un autre moyen », a-t-il déclaré à ses pairs: « Je vais être un père différent. »

Assise au fond de la classe lors d’un atelier dans une ville du Nunavut, une lycéenne inquiète s’exclame soudainement. « C’est moi », pense-t-elle, alors que la facilitatrice – une personne qui lui ressemble – parle ouvertement et positivement des questions relatives aux LGBTQ +: “Elle me dit que j’existe.”

Une adolescente du Yukon ne sait pas quoi dire à propos de préservatifs à son partenaire – donc elle ne dit rien. Lors d’un atelier de jeu de rôle, elle réfléchit avec ses camarades pour trouver les mots et le courage de parler: “Je peux lui dire ce dont j’ai besoin.”

Ces jeunes, qui vivent dans des communautés très éloignées du Nord, à prédominance autochtone, changent leur mentalité et celle de leurs communautés en matière de bien-être et de sexualité. Et ils le font avec le soutien de FOXY (Fostering Open eXpression among Youth) et de SMASH (Strength, Masculinities and Sexual Health) – des programmes artistiques destinés à promouvoir la santé mentale et sexuelle dans le Grand Nord.

Plus de 65% des adolescents de la région ont été touchés par ces programmes entre pairs dirigés par les jeunes, qui sont façonnés par la perspective autochtone sur le territoire, les arts et la culture.