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C’est avec beaucoup d’affection que nous faisons nos au revoir à Charmaine Lyn alors que celle-ci quitte son poste de directrice de l’éducation au changement chez Ashoka Canada. Dans la brève entrevue qui suit, Charmaine revient sur le travail que le réseau d’éducation au changement a réalisé au cours des quatre dernières années, en plus de nous faire part de la manière dont elle anticipe l’avenir de ce domaine.

Q&A

1. Selon votre point de vue, pourquoi est-il si important que les établissements postsecondaires canadiens prodiguent de l’éducation au changement?

Les établissements postsecondaires du Canada se trouvent à la croisée des chemins actuellement, ce qui est à la fois inquiétant et stimulant. Après des années de sensibilisation, l’attention portée à l’engagement communautaire et à la responsabilité sociale a atteint son paroxysme, et les établissements d’enseignement qui ont placé ces efforts précédemment marginaux au centre de leur mission éducative et de leur mode de fonctionnement sont mieux outillés pour prodiguer ce type d’éducation dont les apprenant·e·s et l’ensemble de la société ont tant besoin immédiatement. L’éducation au changement est un moyen très efficace de mobiliser le savoir des étudiant·e·s (ce qu’ils apprennent), leurs expériences (qui ils sont et ce qu’ils ont vécu) dans un but clairement défini. L’objectif est d’induire des changements profonds et durables au sein des processus, des politiques et des systèmes.

2. Comment le domaine a-t-il évolué au cours de la période où vous avez été directrice de l’éducation au changement?

J’ai constaté que l’éducation au changement a évolué et mûri jusqu’à devenir un cadre robuste permettant d’intégrer l’éducation à l’innovation sociale au sein des établissements postsecondaires. Ce cadre aide les organisations complexes telles que les collèges et les universités à percevoir et à cohérer les façons extrêmement différentes dont le travail visant l’incidence sociale se déroule sur leurs campus. Ce processus permet aux organisations de mieux s’aligner et d’y voir plus clair, ce qui, en retour, les aide à démontrer et à expliquer de quelle manière elles font avancer les choses en regard de priorités telles que l’engagement communautaire, la durabilité et la réconciliation. Je suis aussi très contente de voir à quel point l’éducation au changement a été comprise et soutenue par les cadres supérieurs, tant dans les établissements postsecondaires que dans le secteur.

3. Selon vous, qu’est-ce que l’avenir réserve à ce domaine?

Passer de la création et de la consolidation du domaine à une meilleure compréhension des types de retombées que l’éducation au changement génère pour les étudiant·e·s et les communautés. Les étudiant·e·s devraient pouvoir choisir leur établissement d’enseignement en fonction de l’existence et de la diversité d’occasions de développer des compétences d’agent·e·s de changement et d’en tirer parti dans leurs programmes et le monde réel. L’éducation au changement a le potentiel d’illustrer le rôle unique et l’importance de l’enseignement postsecondaire, et de révéler la myriade d’avantages sociaux et économiques qu’elle apporte à notre société.