George Roter

Activer les ingénieurs canadiens pour qu’ils jouent un rôle dans le réduction de la pauvreté et des inégalités

George Roter a optimisé le système canadien de formation en ingénierie afin de mieux utiliser les compétences des étudiants pour le bien commun.

Collaborer avec des innovateurs sociaux de l’Afrique sub-Saharienne pour élargir l’impact.

De nombreux Canadiens compétents et compatissants sont déconnectés des politiques d’aide étrangère de notre pays et ne sont pas conscients du rôle direct qu’ils pourraient jouer dans la réduction de la pauvreté et des inégalités à l’échelle mondiale. Les ingénieurs canadiens, par exemple, ont traditionnellement été formés à l’acquisition de compétences en matière résolution de problèmes applicables dans divers domaines, mais ils n’ont pas appris à appliquer ces compétences à l’étranger.

Lorsqu’il était étudiant en génie à l’Université de Waterloo, George Roter trouvait que le programme ne mettait pas assez l’accent sur le développement d’un esprit critique et la résolution de problèmes, ce qui est au contraire la base de l’enseignement des arts libéraux. Il a alors travaillé avec des étudiants et des membres du corps professoral pour développer une option de diplôme commun, qui s’inspirait d’autres disciplines.

À Waterloo, George et son ami Parker Mitchell ont commencé à imaginer un projet mettant à contribution les compétences des ingénieurs pour impulser un changement positif dans les pays en développement. En 2000, après avoir achevé ses recherches de maîtrise en Israël, George et Parker ont co-fondé Ingénieurs Sans Frontières Canada.

ISF est fondé sur le principe que si nous nous attaquons à la pauvreté là où elle est la plus répandue et la plus urgente, nous pouvons accélérer le rythme des changements pour y mettre fin en l’espace d’une vie. L’organisation s’efforce de catalyser le changement en investissant dans des personnes et des idées qui contribueront à la construction d’un monde équitable et durable.

ISF forme des leaders à la pensée systémique et aux techniques de transformation systémique telles que la réflexion, le désapprentissage, la cartographie des systèmes et la co-création. Par son programme de fellowship, ISF aide les étudiants et les professionnels canadiens à développer leur empathie et leur esprit critique en travaillant et vivant sur les marchés émergents d’Afrique subsaharienne. Dans le cadre de leur programme pour entreprises, des entrepreneurs locaux d’Afrique subsaharienne dotés d’innovations sociales adaptables et réplicables bénéficient d’investissements personnalisés à long terme allant jusqu’à 100 000 USD.

Au Canada, George a noué des partenariats avec des administrateurs universitaires et des professeurs d’un bout à l’autre du pays, les incitant à introduire les concepts de développement international et d’ingénierie globale dans leurs programmes. Grâce à ses efforts, le programme d’ingénierie internationale est maintenant enseigné dans la moitié des écoles de génie canadiennes et constitue une option de spécialisation dans 20 écoles. Dans ces écoles, les étudiants forment des sections locales d’ISF où des idées puissantes sont exprimées, sélectionnées et amplifiées par le biais du réseau d’ISF.

Grâce à la vision de George, 1 300 membres répartis dans 40 sections d’ISF au Canada bénéficient actuellement de l’aide nécessaire pour devenir des chefs de file de la lutte mondiale contre la pauvreté et les inégalités. Il applique maintenant ses compétences entrepreneuriales au sein du réseau mondial Mozilla, où il aide ses équipes technologiques et ses collaborateurs à appliquer le principe de «transparence» pour mieux réussir dans leurs activités.

Ingénieurs sans frontières Canada