Jayne Stoyles
Amnesty International Canada
Toronto, ON
Secteur d'Impact
Droits de l'Homme & Égalité
Éducation
Engagement Citoyen
Jeunesse
Construire des leviers de responsabilité pour aider les communautés à se remettre des violations des droits humains.
Jayne Stoyles met en place des systèmes avec des réseaux de la société civile aux niveaux national et international pour que les gouvernements et les personnes accusées de crimes contre l’humanité aient à répondre de leurs actes.
Guérir par la justice.
Les gouvernements nationaux manquent souvent de la capacité ou de la volonté politique de demander des comptes aux criminels de guerre – et le Canada ne fait pas exception.
Malgré le leadership du Canada dans la mise en place de la Cour Pénale Internationale et d’autres mécanismes de justice internationale, nous omettons souvent d’enquêter sur des crimes de guerre présumés commis par des personnes vivant au Canada. Cet échec a de réelles conséquences pour les réfugiés et les immigrants qui peuvent alors partager un espace avec une personne qui a commis un viol ou de la torture à l’encontre de leur communauté.
Jayne Stoyles a consacré une grande partie de sa vie à la mise en place de cadres juridiques et sociaux permettant de tenir les criminels de guerre – et les gouvernements nationaux – responsables de leurs actes via des réseaux locaux et internationaux.
Très tôt, Jayne a mis sa passion pour le service public en pratique. Elle a étudié le droit puis a passé du temps avec la Croix-Rouge canadienne avant de se joindre à la Coalition pour la Cour Pénale Internationale à New York en 1999.
Au cours de son mandat de trois ans et demi auprès de la CCPI, Jayne a considérablement renforcé la Cour pénale internationale en portant le nombre de ratifications de traités de 9 à 60 – le nombre requis pour l’entrée en vigueur. Sous la direction de Jayne, ces ratifications ont été réalisées des années, voire des décennies, plus rapidement que prévu, et la CCPI a reçu plusieurs nominations pour le prix Nobel de la Paix pour cela.
Afin de s’assurer que le Canada honore son rôle sur la scène de la justice internationale, Jayne a ensuite cofondé le Centre canadien pour la justice internationale. CCJI œuvre pour que les personnes vivant au Canada et accusées de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, de génocide et de torture soient traduites en justice et que leurs victimes soient reconnues, soutenues et indemnisées.
Par l’intermédiaire du CCJI, Jayne a créé des réseaux de «groupes de travail de bénévoles» composés d’avocats, de praticiens de la santé mentale, d’universitaires, d’étudiants, de spécialistes des questions de genre et de représentants d’organismes de services communautaires. Ces groupes traitent des cas d’atteintes aux droits et d’atrocités qui ont un lien avec le Canada, en engageant des organisations d’autres secteurs, des responsables gouvernementaux et les médias pour amplifier le travail.
En reliant des organisations engagées du monde entier, le CCJI fait pression sur le gouvernement du Canada pour qu’il prenne au sérieux ses obligations internationales et crée un modèle pour les initiatives de la société civile dans d’autres pays. Le CCJI informe également les parties prenantes sur les réformes juridiques et autres questions relatives à la justice. Le travail du CCJI visant à sensibiliser les professionnels du droit, les défenseurs des droits civils et le public à l’évolution des lois anti-impunité dans les affaires critiques en matière de droits de l’homme a permis de renforcer les capacités du système afin d’assurer la justice.
Jayne a quitté le CCJI en 2016 pour occuper le poste de Directrice Exécutive d’Amnesty International Canada et siège maintenant au comité consultatif du CCJJ. Elle parle et écrit régulièrement sur des questions de justice internationale, de formation de coalitions, d’entreprise sociale et de gestion à but non lucratif, offrant leadership et conseils à ceux qui recherchent des voies durables et efficaces vers la justice pour les pires crimes du monde.