Lucie Chagnon

Donner aux employeurs les moyens de produire des meilleurs résultats financiers comme des meilleures de vie

Lucie Chagnon a construit un système qui récompense les employés, les employeurs et les fournisseurs de services éthiques.

Des outils pour un meilleur équilibre vie-travail.

Alors que le concept d’équilibre vie professionnelle / vie privée est souvent réduit à une punchline, des exigences professionnelles et familiales grandissantes peuvent avoir de graves conséquences sur la santé physique, mentale et émotionnelle des individus et des familles, entraînant des taux de rotation du personnel élevés et une faible estime de soi chez les enfants qui ne voient pas assez leurs parents. Dans les sociétés occidentales, l’augmentation de la richesse n’a pas entraîné d’augmentation correspondante de la satisfaction à l’égard de la vie depuis les années 1950.

Lucie Chagnon a eu l’inspiration nécessaire pour s’attaquer à ce problème omniprésent d’équilibre vie-travail.

Elle est bien placée pour relever le défi, étant donné son expérience en tant que travailleuse sociale et organisatrice communautaire avec un esprit entrepreneurial. À 17 ans, Lucie a cofondé une organisation qui proposait des activités parascolaires aux enfants des quartiers défavorisés. Plus tard, elle a fondé une coopérative d’habitation, une crèche et un centre pour femmes.

Puis, en 1996, alors qu’elle participait à un congrès sur l’exclusion sociale en France, Lucie s’est renseignée sur les «Tickets» déductibles d’impôt offerts aux employés qu’ils pouvaient utiliser pour bénéficier de services. Elle a commencé à réfléchir à la manière dont elle pourrait adapter ce modèle pour améliorer l’équilibre vie-travail dans son pays natal.

Elle a mis au point un système de points conçu pour servir trois parties: les employeurs, qui pourraient augmenter les taux de rétention des employés en offrant des points; les employés, qui pourraient échanger des points contre des services pour réduire le stress, tels que la garde d’animaux, la médiation, la psychothérapie, l’organisation d’événements et la planification financière; et les fournisseurs de services, qui pourraient développer leur activité en accédant à un nouveau marché.

Pour concrétiser son idée, Lucie a lancé en 2004 Commodus, une association à but non lucratif, et elle a créé une plateforme en ligne pour prendre en charge le système de points. Dans son modèle, le programme agit comme intermédiaire, retenant un pourcentage de la valeur des transactions et créant un modèle économiquement durable capable de croître sans financement externe. Les entreprises éthiques sont ciblées en tant que fournisseurs de services et un modèle de franchise permet une expansion rapide.

En 2012, Commodus a fermé ses portes en raison de contraintes financières, mais il a laissé une marque durable dans la vie de centaines de familles et de lieux de travail au Québec et a jeté les bases d’une économie plus durable sur le plan social.

Aujourd’hui, Lucie est semi-retraitée du monde du travail mais continue à s’impliquer auprès d’OBNL. Elle continue de renforcer les capacités d’organisations en tant que consultante, les aidant notamment dans l’évaluation organisationnelle, la planification stratégique et l’évaluation d’impact. Elle collabore également avec la Fondation Roi Baudoin. Elle est membre du conseil d’administration d’une organisation appelée La Maison des familles basée à Saint-Laurent, à Montréal. Cette organisation a pour vocation de soutenir principalement les familles d’immigrés et de réfugiés. Les engagements de Lucie envers cette organisation concernent principalement la communication, le financement et la planification stratégique.