Mike Morrice
Green Economy Canada
Kitchener, ON
Secteur d'Impact
Développement Durable
Développement Économique
Engagement Citoyen
Science & Technologie
Outiller les entreprises pour qu’elles puissent fixer publiquement des objectifs en matière de développement durable et les atteindre
Mike Morrice a mis en place divers réseaux régionaux qui visent à mobiliser entreprises et organismes et à les amener à travailler à l’unisson pour lutter contre les changements climatiques.
En raison de sa récente élection à titre de député de Kitchener (Ontario) au Parlement canadien, Mike a dû momentanément se retirer de notre cercle de Fellows. Il sera de retour parmi nous dès qu’il aura terminé son mandat.
Nouvelle approche à l’égard de la durabilité : commencer au bas de la chaîne.
Les scientifiques sonnent l’alarme depuis des décennies au sujet des changements climatiques. Malgré tout, les décideurs politiques ne semblent pas pressés de passer à l’action. Heureusement, Mike Morrice n’a pas voulu prendre son mal en patience.
Il s’est découvert un intérêt pour l’activisme de la façon la plus canadienne qui soit. Des agents de réglementation voulaient sévir contre des jeunes qui jouaient au hockey dans la rue. Du haut de ses douze ans, Mike a réussi à mobiliser sa communauté afin de faire changer la réglementation. Des années plus tard, Mike est toujours à parfaire sa vocation : fédérer les gens dans le but de faire avancer des dossiers complexes comme les changements climatiques.
En 2008, alors dans la dernière ligne droite de son baccalauréat, Mike a compris que les entreprises s’intéressent à ce qui a de l’importance pour elles, qu’elles pourraient grandement profiter de la réduction de la pollution par le carbone et qu’elles se devaient de faire partie intégrante de la solution à la crise climatique. Il a donc décidé de leur offrir son soutien afin de concrétiser ces mesures. C’est ainsi qu’il a fondé l’organisme Sustainable Waterloo Region (SWR), qui a ensuite mené au lancement du premier hub de l’économie verte.
Plus particulièrement, SWR prêtait son concours aux entreprises de la région de Waterloo afin qu’elles puissent se fixer des cibles de réduction des émissions carboniques. Comment ? En leur offrant réseaux, ressources et reconnaissance afin de les aider à atteindre les objectifs qu’elles s’étaient volontairement fixées. Principalement grâce aux droits d’adhésion versés par les membres, le premier hub est devenu viable sur le plan financier en cinq ans, alors que près de 14 % de la main-d’œuvre locale était employée d’entreprises participantes. Ces mesures volontaires représentaient une réduction équivalente à l’élimination de plus de 12 000 voitures de la route pendant une année complète.
Lorsque d’autres agglomérations ont voulu s’inspirer du modèle, Mike a mis sur pied l’organisme Green Economy Canada (GEC) dans le but d’encadrer le lancement et la croissance d’autres hub de l’économie verte à travers le pays.
Il existe désormais sept hub, tous en Ontario, qui réunissent plus de 250 entreprises — qui sont épaulées par GEC par l’entremise de formation, de ressources et de relations professionnelles avec une communauté plus large. GEC utilise l’incidence collective de ces hub comme levier pour mobiliser des fonds, amorcer des discussions stratégiques et prouver— à l’aide d’exemples de réussite — qu’il est possible d’opérer un virage vers une économie durable.
À ce jour, GEC a aidé les entreprises participantes à établir 56 cibles de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (EGES), à mettre en œuvre 401 projets de développement durable et à réduire par 59 105 tonnes les EGES — soit l’équivalent du retrait de 12 656 voitures de la route pour une année complète.
Récemment, Mike s’est absenté du programme de Fellowship d’Ashoka et s’est porté candidat à l’élection fédérale de 2019 pour représenter le Parti vert dans la circonscription de Kitchener Centre. Il n’a peut-être pas gagné de siège, mais il a tout de même fait du Parti vert le deuxième parti le plus populaire en 2019 (alors qu’il était quatrième en 2015). Il a récolté 26 % du vote populaire, soit une hausse de 23 % en comparaison avec la dernière élection et le meilleur résultat de tout candidat du Parti vert en Ontario.