Edward Edilbi

Dubarah

Toronto, ON

Edward Edilbi | Ashoka Canada Fellow

Secteur d'Impact

Développement Économique

Droits de l'Homme & Égalité

Éducation

Engagement Citoyen

S’appuyer sur le pouvoir de la diaspora Syrienne

Edward Edilbi fait évoluer la mentalité d’après-conflit, en donnant aux réfugiés le pouvoir de passer du mode de survie individualiste à une identité collective.

Dubarah signifie “Solutions” en arabe.

Des millions de Syriens ont quitté leur pays pour fuir la violence et les ravages causés par le conflit politique prolongé en Syrie, laissant derrière eux leur carrière, leur maison et même leur famille. Lorsqu’ils arrivent dans de nouveaux pays, de nombreux réfugiés vivent dans l’isolement social, le stress, l’itinérance, le chômage et la précarité, provoquant chez eux du stress ainsi que d’autres problèmes psychologiques et économiques.

Edward Edilbi a toujours aimé résoudre des problèmes. Lorsqu’il était enfant à Damas, il a remarqué que son école avait besoin d’une bibliothèque. Il a donc mobilisé ses camarades pour collecter des ressources et ensemble, ils ont ouvert la première bibliothèque de l’école, ce qui lui a valu la reconnaissance du Ministère Syrien de l’Éducation.

Des années plus tard, en 2011, après l’éclatement du conflit en Syrie, Edward s’est retrouvé séparé de sa famille à Dubaï. Au bout d’un certain temps, il a réussi grâce à ses compétences et son éducation à trouver un emploi – et à retrouver du sens à ce qu’il faisait –  mais non sans difficulté. Il a donc décidé d’utiliser sa propre expérience en tant que réfugié pour aider les autres.

Pendant son séjour à Dubaï, Edward a développé Dubarah, un modèle permettant d’autonomiser, d’intégrer et de renforcer le capital social de populations immigrées dispersées, affectées par une crise politique ou une catastrophe naturelle. Depuis son arrivée à Toronto en 2016, il a continué à développer ce modèle.

Dubarah s’appuie sur le pouvoir de la diaspora syrienne pour venir en aide aux personnes déplacées. En guise d’alternative aux modèles traditionnels d’aide offrant des solutions à court terme et encourageant la dépendance, Edward utilise le pouvoir des réseaux afin de créer un cercle de soutien entre les communautés de la diaspora et les réfugiés. Grâce à des actions de types “pay it forward” ces réseaux permettent aux réfugiés de jouer un rôle actif et productif dans leur nouvelle société, tout en modifiant leur perception qu’ils ont d’eux mêmes et les récits publics négatifs les représentant comme des fardeaux financiers.

Par le biais de stratégies en ligne et hors ligne, le réseau d’Edward permet aux réfugiés Syriens d’avoir un accès à un logement, à l’emploi, à l’éducation, à des conseils juridiques et opportunités d’investissement, à un soutien émotionnel et à une meilleure compréhension culturelle de leur pays d’accueil. Par exemple, son équipe a conçu un “Guide de l’Étranger” afin de fournir aux réfugiés des informations importantes, comme les options d’hébergement et les exigences en matière de visa. En à peine huit mois, 1 800 membres de la communauté de la diaspora Syrienne ont contribué au contenu de ces guides, qui ont été distribués à 300 000 réfugiés Syriens dans 36 pays.

Dubarah compte désormais 18 000 bénévoles, 8 000 emplois (dont 4 000 sont occupés par des réfugiés syriens) et, en moyenne, 500 solutions partagées quotidiennement pour aider les Syriens à accéder à un logement, une éducation et des services. Edward combat aussi les stéréotypes négatifs sur les réfugiés au moyen de campagnes créatives, comme par exemple “Million Thanks”, via laquelle des bénévoles ont remercié les habitants locaux pour leur démontrer que les réfugiés contribuent activement aux communautés et ont obtenu des résultats concrets comme la baisse des loyers pour les réfugiés.

Edward a transformé la vie de plus de trois millions de réfugiés, sans aucun financement, en libérant le pouvoir de la mobilisation du réseau et de la générosité humaine.

Dubarah

Faits Saillants du Réseau

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